Coffret trilogie Indiana Jones : les bonus !

Fraîchement débarqués à notre rédaction, les nouvelles éditions DVD de la trilogie Indiana Jones n'avaient que peu d'intérêt à notre goût tant le précédent coffret proposait tout ce que l'on était en droit d'espérer. A la limite, on aurait réclamé deux choses : la disponibilité de ces trois classiques en haute définition (il faudra sans doute attendre la sortie du quatrième opus en vidéo) ou bien encore un mixage 5.1 pour les versions françaises. Malheureusement, il n'y a rien de tout ça ici, si ce n'est un très léger travail de restauration sur l'image, un chouia plus clair que sur l'autre coffret déjà très bon.

D'ailleurs, ce bon vieux coffret proposait surtout un making of exhaustif sur un quatrième disque dont l'intégralité du contenu répond aux abonnés absents... Alors, quel est l'intérêt de ces trois nouveaux DVD si ce n'est promouvoir la sortie imminente du nouvel épisode ? Maigre, très maigre même, puisque les rares anecdotes sympas ne justifient pas du tout le rachat, tandis que les flyers du jeu vidéo Lego Indiana Jones inondant les boîtiers nous annoncent effectivement que l'on est en pleine démarche mercantile trop grossièrement remplie pour convaincre. Compte rendu complet :

Les Aventuriers de l'Arche perdue

Comme ce sera le cas sur le disque de chaque film, le premier épisode bénéficie d'une introduction inédite de George Lucas et Steven Spielberg (7min49) qui expédie un peu trop rapidement leurs sentiments sur le film, sur ce qui les a poussé à le créer (un défi financier) et finalement un minuscule petit bout de genèse pas vraiment enrichissant pour peu que l'on ait déjà vu le long documentaire de l'édition précédente. Sympa, parce que Spielberg a toujours quelque chose d'intéressant à dire, ou en tout cas l'art et la manière de le faire, mais néanmoins dispensable. Toujours aussi sympa mais guère enrichissant, Commentaire (11min42) n'est malheureusement pas un commentaire audio (ne rêvons pas), mais plutôt une publicité déguisée pour le dernier opus puisque la plupart des intervenants sont les héros d'Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal. Anecdotique...

Le visage qui fond (8min50) fait également partie de ces petits modules franchement fascinants en soi, qui se seraient parfaitement adapté à un gros making of réservé aux nombreux effets spéciaux du film, mais qui débarque ici un peu comme un cheveu sur la soupe. Après des documents un peu promo, pourquoi proposer ceci ? Pourquoi cette astuce plutôt qu'une autre ? Pas vraiment d'explication ni de raison, si ce n'est que l'on a la sensation d'un remplissage vite expédié pour justifier le rachat du DVD. Un remplissage bien fait, certes, mais un remplissage quand même... Et ce ne sont pas la galerie de photos ou le comparatif de story-board de la scène des serpents qui étofferont l'intérêt de cette édition.

Indiana Jones et le temple maudit

Même topo que pour le premier film, la fameuse Introduction (5min59) donne la parole à Spielberg et Lucas qui font un rapide état des lieux d'Indiana Jones et le temple maudit en survolant quelques points mais sans jamais approfondir quoi que ce soit. Une fois encore, on est à des années lumières du making of de l'édition précédente. Les Sales bestioles (11min55) se focalise là encore sur un sujet pris au hasard sur les mille thèmes possibles de la saga e s'intéresse vaguement à la présence d'insectes, rats et bien évidemment serpents utilisés pour faire frissonner le spectateur. On nous promet d'ailleurs quelque chose du même acabit pour le prochain épisode. Et pour rester dans les thématiques vaseuses, Voyager avec Indy (10min31) se focalise fort logiquement sur les divers lieux de tournages utilisés dans les quatre films, même si là encore, le sujet semble particulièrement arbitraire. Ce second film est également accompagné de galeries d'image et d'un comparatif story-board, ici consacré à la poursuite en chariots.

Indiana Jones et la dernière croisade

On continue joyeusement avec la désormais inévitable Introduction (6min14) qui se focalise sur le succès du film et l'incursion de Sean Connery dans le projet. Bien évidemment, ça s'arrête au moment le plus intéressant. Les femmes d'Indy (9min24) aurait pu être un mauvais dossier Internet analysant les rôles féminin de la franchise mais, si tout cela n'est pas très brillant, on écope tout de même d'une chouette réunification des principales concernées lors d'une conférence. En revanche, Les amis et ennemis d'Indy (10min48) a justement tout du très mauvais dossier thématique qui ressasse sans aucun approfondissement la liste de quelques personnages clés. Bien évidemment, le document se clôt sur quelques images du tournage du dernier film où tout le monde suppose qu'il va s'amuser à le regarder... Bien évidemment, story-board et galeries ponctuent l'interactivité de ce troisième film.