Face au boycott mis en place par les syndicats d'acteurs contre la production de The Hobbit (voir notre article), Peter Jackson et de la Warner menaçaient la semaine dernière de délocaliser la production vers l'Europe de l'Est. C'est pourquoi, selon le Hollywood Reporter, le Premier Ministre néo-zélandais John Key a mis son grain de sel dans l'affaire : "Je me sentirais très, très concerné si (la production) se déplaçait à l'étranger", a-t-il déclaré. "Si vous ne pouvez pas tourner The Hobbit ici, franchement, quels films allez-vous faire ici ?"

Le syndicat d'acteurs Equity a quant à lui quelque peu tempéré son discours, prétendant n'avoir "aucun désir de mettre en péril la production ou de créer une instabilité de cette manière". De leur côté, les producteurs affirment que l'action des syndicats n'est pas admissible puisque les acteurs agissent en qualité de contractuels indépendants et non d'employés. Ce à quoi James Craig de la MEAA et Simpson Grierson de la firme Kiwi répondent que l'affaire serait résolue si seulement la production accordait aux acteurs le statut d'employés selon les lois néo-zélandaises.
Cela dit, si les producteurs décident d'offrir aux acteurs de signer selon les accords de la guilde américaine SAG (Screen American Guild), alors les syndicats australiens et néo-zélandais se trouveraient dans une situation délicate à maintenir leur consigne de boycott...
Autant dire que le conflit n'est pas prêt de prendre fin ! 

Pour couronner le tout, un incident de taille est survenu vendredi pour compliquer encore plus l'affaire : l'un des ateliers de Peter Jackson contenant plusieurs miniatures destinées à la production a pris feu, détruisant les miniatures en question. Les causes de cet incendie demeurent encore mystérieuses et une enquête est en cours...