Le cauchemar est terminé pour le réalisateur oscarisé du Pianiste et de The Ghost-Writer : la Suisse a refusé de l'extrader vers les Etats-Unis, où il devait être jugé, faut-il le rappeler, pour une affaire de moeurs datant de 1977. Libéré de son bracelet électronique vers midi, Roman Polanski a donc pu quitter son châlet de Gstaad où il était assigné à résidence depuis le début du mois de décembre dernier.

C'est donc la fin d'un long calvaire juridique pour le cinéaste franco-polonais de 76 ans. Souvenez-vous, tout avait commencé au mois de septembre 2009 : Polanski avait été arrêté à l'aéroport de Zurich, alors qu'il se rendait à un festival où il devait recevoir un prix pour sa carrière. Roman Polanski fût alors rattrapé par son passé : la justice américaine désirait le juger pour avoir eu relations sexuelles avec une mineure de 13 ans  à la fin des années 70.

Depuis le mois de septembre, l'affaire a fait couler beaucoup d'encre, multipliant les rebondissements judiciaires et les prises de becs incessantes, qui forcèrent même Polanski à sortir de son silence au mois de mai. Son arrestation surprise avait crée un immense tollé général, et déchaîné les passions entre les partisans du cinéaste et ses détracteurs... Gageons que l'affaire n'a pas fini de défrailler la chronique.