Preview : Terminator The Sarah Connor Chronicles

Près de 25 ans après le premier film, la franchise Terminator se porte comme un charme et vient de donner naissance à une série télé avant un quatrième opus hollywoodien en 2009. La diffusion du pilote de la série Terminator : The Sarah Connor Chronicles dimanche dernier sur la FOX a réuni plus de 18 millions de spectateurs américains, ce qui ne constitue rien de moins que le record d'audience outre atlantique pour un pilote de série sur les 3 dernières années.

L'histoire se déroule en 1999, 4 années après Terminator 2. Aucune révolution dans la situation. Sarah Connor et son fils John reprennent les chemins de la fuite après une brève sédentarisation de 2 ans lorsqu'un nouveau Terminator retrouve leur trace. Comme dans T2 puis T3, un gentil Terminator est envoyé par la résistance du futur pour protéger le jeune John Connor. Mais cette fois, il s'agit d'un modèle particulier qui prend la forme d'une jeune femme appelée Cameron, interprété par Summer Glau, vue notamment dans The Unit et dans 4400.

Cameron (Summer Glau)

D'une jolie pirouette scénaristique, les personnages principaux se trouvent transportés en 2007, éliminant de l'histoire les aventures relatées dans T3 et par la même occasion, annihilant la mort prématurée de Sarah Connor. Alors que les pilotes de série se contentent souvent de planter le décor, les deux premiers épisodes diffusés se révèlent dynamiques et spectaculaires. Dans le rôle de Sarah Connor, Lena Headey ne parvient pas à faire oublier Linda Hamilton mais dispose de suffisamment d'envergure pour rester crédible. Ce n'est pas encore tout à fait le cas de Thomas Dekker dont on peine à croire que le personnage sera prochainement le leader de la race humaine. Espérons que l'acteur en garde sous le pied pour monter en puissance en phase avec son personnage. Le travail le plus difficile revient sans aucun doute à Summer Glau dans le rôle du gentil Terminator, où l'art de montrer autre chose qu'un visage impassible quand on est sensé ne pas avoir de sentiments, sachant que les muscles de Schwarzie ne sont pas là pour masquer la misère.

Sarah Connor (Lena Headey) et John Connor (Thomas Dekker)

Le passage en format télévision autorise un approfondissement des personnages et d'histoires annexes. On s'en réjouit, tant la mythologie de Terminator ne demande qu'à s'exprimer. Peut-être en découvrirons-nous plus sur les différents modèles de Terminator, sur le caractère de John à la recherche de la figure paternelle, sur l'émergence de Skynet et Cyberdyne. Surtout, ce format va permettre d'introduire des personnages secondaires importants tels que l'agent James Ellison (Richard T.Jones).

James Ellison (Richard T.Jones)

Cependant, la multiplication des informations se doit de rester cohérente avec l'univers Terminator en provenance des films. Les deux premiers épisodes de Terminator : The Sarah Connor Chronicles ne sont pas exempts d'incohérences. Pourquoi, suite à l'évasion spatio-temporelle dans la banque retrouve t'on la carcasse du Terminator Cromartie dans une vieille casse plutôt que dans un coffre fort de Cyberdyne ? Pourquoi les robots ne savent-ils pas viser ? Comment et pourquoi Cromartie (encore lui) cache t'il une arme de notre époque dans sa cuisse ?

Cromartie, mauvais tireur

Cependant, en dépit de ces quelques imperfections, comme un manque de charisme certain des Terminator qui se permettent même quelques punchlines bien déplacées, la série pose des bases solides qui peuvent satisfaire les fans les plus exigeants. Initialement prévue pour s'intituler « The Sarah Connor Chronicles », la série revendique désormais pleinement et avec fierté son appartenance à la franchise Terminator. Souhaitons qu'elle ne pâtisse pas de la grève des scénaristes (sic) et évite les écueils sur lesquels s'est par exemple échoué le pourtant prometteur Bionic Woman. On demande à voir...